Les mirages sont des phénomènes qui sont restés inexpliqués très longtemps depuis l’Antiquité. La fascination culturelle importante de ce phénomène physique s’explique car à l’inverse des hallucinations, ils étaient perçus de tous.

Dans cette partie nous comprendrons le mécanisme visuel qui engendre la perception du mirage, bien différent de celui des hallucinations.

Les hallucinations sont considérées comme des pathologies psychiatriques qui affectent l’expression sensorielle des personnes malades.

Les hallucinations modifient en effet les perceptions sensorielles tel que l’ouïe, le toucher, l’odorat, la vue ou encore le goût.

Pour mieux comprendre ce phénomène, nous nous intéresserons aux hallucinations visuelles qui résultent d’un problème de connexions neuronales tout comme les autres types d’hallucinations.

Les hallucinations visuelles se regroupent en deux catégories. La première correspond à des lignes géométriques organisées selon une certaine forme. Les phosphènes, eux, sont des sensations lumineuses. L’agencement de ces deux types d’hallucinations peut conduire à des hallucinations diverses comme des visages, des objets ou encore des animaux.

Ces hallucinations sont dûes à la perception d’un stimulus électrique dans le cerveau en son absence. Ce phénomène est créé par l’imagination d’un individu dont les cellules chargées d’inhiber les stimuli internes au cerveau sont défaillantes.

Les hallucinations sont des phénomènes encore peu expliqués mais sont souvent associées à des pathologies comme la schizophrénie ou l’usage de drogues comme le LSD. Ces deux observations constituent un indice en faveur d’une théorie qui pousse à penser que les cellules responsables de l’inhibition sont défaillantes à cause d’un surplus de sérotonine, la molécule responsable de la sensation de plaisir.

A l’inverse, les mirages font parti du domaine des illusions optiques qui sont des erreurs de la perception d’une image.

Les illusions d’optique sont des phénomènes physiques qui s’expliquent par une mauvaise perception de l’image et  l’envoi d’un mauvais signal au cerveau.

En effet, comme nous l’avons précédemment étudié, notre environnement est enregistré sous forme d’image sur la rétine. La rétine envoie alors un message au cerveau sous forme de signaux bioélectriques. Pour ce faire,  l’image perçue par l’œil est analysée point par point par la rétine et est transmise à l’identique au cerveau. La rétine peut connaître des phénomènes de fatigue qui entraine une mauvaise stimulations des photorécepteurs rétiniens et qui forment alors une mauvaise perception de l’image observée.

Ainsi, le cerveau peut avoir une interprétation erronée de l’information perçue dans le cortex visuel. Le cerveau, recevant l’image, doit alors compenser la mauvaise information par des déductions logiques. A trop vouloir analyser l’information, le cerveau compense l’erreur de perception par divers mécanismes comme une augmentation des contrastes, des couleurs ou encore des mouvements en fonction des images déjà perçues et enregistrées dans la mémoire. Cependant, les constructions mentales diffèrent d’un individu à l’autre. Ainsi, la compréhension et l’assimilation d’une image mal perçue divergent selon les individus.